Rétrospective sur une année de travail – Mathias de ‘Jeu de Rôle’

Avez-vous entendu parler de la culture des rôlistes ? Mathias vous explique le projet Jeu de rôle – JDR – dont il fait partie. Ils viennent de finir la première mouture du jeu Ιερό Δέντρο, l’Arbre sacré. Un an de travail sur lequel on revient avec lui.

Vous construisez un jeu de rôle, dans quel but ?

Pour aller au-delà des préjugés et des stéréotypes en créant un outil pédagogique. On a donc construit un jeu de rôle avec des personnages fondamentalement différents.

Au départ, nous avions deux-trois races vraiment belliqueuses et les autres pacifiques. Nous avons dû adapter un petit peu cela au fil des testings. Maintenant, les caractéristiques des races sont plus tranchées pour que lorsque les joueurs travaillent ensemble et coopèrent, cela soit une vraie victoire.

Peux-tu nous expliquer un peu plus comment se joue un jeu de rôle ?

Un jeu de rôle se joue avec des dés. Chaque joueur doit créer son personnage avec quelques règles pour que chacun ait son propre personnage unique. Ensuite, il y a un maitre de jeu – MJ – qui va narrer l’aventure. Le joueur, lui, doit avancer grâce aux compétences qu’il s’est donné et dépasser les obstacles cités par le MJ et tout ça via des lancements de dé.

Que penses-tu du jeu que vous avez créé ?

Moi j’aime bien (rire). Lorsque j’y joue, je m’amuse bien, que ce soit avec les personnes du groupe JDR ou que ce soit avec les personnes à qui on le fait découvrir. De plus, il met vraiment en valeur la diversité et fait réfléchir dans la vraie vie à dépasser nos différences. Puisqu’on arrive à travailler avec des extrêmes totaux.

On pourrait même le commercialiser ce jeu (sourire) ! Cela dit, il faudrait d’abord régler encore quelques détails en termes d’écriture pour avoir un truc plus clair à présenter aux joueurs.

Ce projet c’était aussi l’occasion d’ouvrir et faire connaitre la culture geek …

Tu n’es pas obligé d’être un geek pour faire du jeu de rôle. Certes, ça permet aux personnes qui d’habitude peuvent être timides et introverties d’aller dans la peau de quelqu’un d’autre et s’exprimer plus facilement, mais c’est ouvert à tous, il n’y a pas que des introvertis.  Certains font ça périodiquement.

Les gens pensent que les geeks sont des gens racistes, asociaux, à la marge. Mais ce n’est pas vrai. Notre projet permet du coup de déconstruire les préjugés sur les geeks. Lors des testings du jeu, les joueurs étaient assez réceptifs, intrigués de découvrir et de comprendre.

La prochaine étape pour JDR c’est quoi ?

Finir les trois dernières quêtes. On va devoir vraiment retravailler notre organisation parce qu’on est des quiches (rire). En revanche, ce qui est bien, c’est que dès qu’on se met au travail, on avance et très bien !