Ce weekend, le groupe Migration du CJD était à Calais pour rencontrer les réfugiés de la Jungle. Beaucoup de belles rencontres et de moments de partage.
Autour d’un thé, d’un café ou d’un repas, les réfugiés des jungles ont livré leurs témoignages. Des messages poignants que le groupe Migration souhaite à son tour transmettre :
« There are many Belgian people here, and we love you guys. But we hate your police. They shoot us. Tell them to stop shooting refugees »
Message d’un réfugié kurde rencontré lors de notre passage au camp de la Linière vendredi dernier.
« Poeple say that there is job and money in Europe but it’s not true,
I’m here since 7 months and I miss my wife so i’ll go back to Pakistan.
It’s too hard the life here. »
Message d’un migrant Pakistanais que l’on a rencontré lors de notre passage a la Jungle de Calais
« In our country, we watch on television that Europe says « welcome refugees » and that’s why we came all the way to here. We didn’t come to make troubles. If we knew Europe didn’t want us here, for sure we wouldn’t have come. But now, we are here… »
Message d’un migrant soudanais rencontré lors de notre passage dans la Jungle de Calais.
« Chez moi en Afghanistan, j’étais militaire. J’ai voulu être militaire pour protéger mon pays et parce que j’ai un goût pour l’aventure. J’étais mitrailleur sur Hélicoptère.
Les talibans ont menacé ma famille à partir du moment où je me suis trouvé dans l’armée. Ils ont mis leurs menaces à exécution. C’est ainsi que mon père et mon frère ont été tués. Moi, j’ai dû m’enfuir pour protéger le reste de ma famille. Ma mère vit toujours en Afghanistan.
Ici à Calais, où je vis depuis plus de neuf mois, j’essaie de me construire une vie. J’ai réussi à occuper un ‘shop ». Je vends du thé, de l’huile, des cigarettes…Je me suis lié d’amitié avec beaucoup de camarades d’infortune en espérant un jour passer en Angleterre.Je reste souriant et accueillant car c’est tout ce qui me reste et me maintient en vie. »
Récit touchant d’un jeune afghan qui ne demande qu’à vivre avec sa famille paisiblement mais le destin en a décidé autrement:
