Gaëlle « il y a deux ans, je ne savais même pas ce que c’était animer »

 

Dans le cadre d’une enquête sur la participation des jeunes, le CJD a interrogé Gaëlle Wanegue sur son parcours et sur sa conception de l’investissement volontaire au sein de notre Organisation de Jeunesse.

Mai 2018, Gaëlle Wanegue au micro de Carine Meuwis, chargée de projet au CJD.

 Tu es volontaire au CJD depuis déjà deux ans dans le projet « animation coopérative ». Comment es-tu arrivée dans l’association ?

En faisant un stage en communication pendant 5 mois.

Avant de faire mon stage, je ne connaissais rien au volontariat, rien aux migrants, rien aux MENA… Une des premières questions que j’ai posée est d’ailleurs « un MENA ? Mais c’est quoi ça ? ». Et depuis que j’ai fait mon stage, je suis plus qu’engagée et j’ai appris énormément grâce au CJD. Je commence à m’y connaître sur le sujet alors qu’il y a deux ans, je ne savais absolument rien ! C’est réellement mon stage qui m’a donné envie d’apprendre, de découvrir et de devenir une jeune CRACS* !

Après ton stage, tu décides de rester au CJD comme volontaire et l’aventure commence …

Effectivement, j’ai décidé de devenir bénévole après mon stage et depuis j’ai pas mal évolué.  Je suis passée de simple volontaire à la Caravane à animatrice à Fedasil.

D’animatrice à formatrice et dans la foulée je suis même devenue une « citoyenne engagée » pour la cause des migrants. Je pense que mon trajet est connu de beaucoup vu que je l’explique à chaque fois (rire).

Dans quel projet as-tu l’impression d’avoir le plus évolué ?

Je le vois surtout avec les animations ; j’allais juste animer de temps  en temps ; puis plus du tout (boulot oblige) ; puis come-back ; et maintenant, je gère les animateurs le samedi, j’organise les débriefings, les réunions de préparation…

Alors qu’il y a à peine deux ans, je ne savais même pas ce que c’était animer !

Si tu devais donner 5 qualités de ton volontariat au CJD et plus spécifiquement du projet « animation coopérative » ?

Les avantages sont plus nombreux que les inconvénients, c’est sûr.

  1. Comme je l’ai déjà dit, j’ai découvert – j’ai appris – j’ai rencontré… BREF, toujours de mieux en mieux.
  2. Nous prenons aussi plus d’indépendance et je le vois avec les animations coopératives que je peux « gérer » dans le sens où je sais que le CJD me fait confiance.
  3. Le projet : c’est toujours du neuf. La base reste la même mais ce n’est jamais redondant. Les animateurs sont impliqués, les jeunes au rendez-vous… Ce qui m’a toujours motivé c’est qu’on ne  s’endormait pas sur nos acquis et qu’on essayait toujours de faire de mieux en mieux.
  4. Il y a aussi un certain épanouissement qui se crée au fur et à mesure. Mon volontariat, je le fais aussi pour moi personnellement.
  5. Et puis, l’ambiance est trop chouette. On a toujours envie de faire plus et de participer à la vie du CJD.

Et du côté des inconvénients ?

Lorsque j’étais sur plusieurs projets en même temps, j’ai eu quelques soucis personnels et  je et je n’arrivais plus à aller animer à cause de mon horaire de travail, c’était frustrant.

Donc, la grosse difficulté je dirais : le temps.

 

D’après toi, le CJD est-il un lieu où la participation des jeunes est possible ?

La participation des jeunes est clairement possible puisque ce sont des projets mis en place PAR et POUR des jeunes.

Et d’après toi, quels en sont les moteurs et les freins ?

Le moteur : nous sommes toujours à l’écoute des jeunes/de leurs attentes/de leurs besoins.

Et le frein je dirais qu’aujourd’hui un jeune est très volatile donc que ce soit dans les bénévoles ou chez les jeunes animés, un jour l’envie est là, le lendemain elle n’y est peut-être plus… Après je pense qu’au CJD, on motive assez bien tout le monde ! Et on prend du temps pour répondre aux souhaits de chacun, c’est très important.

Et si on parle de ton engagement à toi. Qu’est ce qui te motive ?

L’encouragement premier, c’est sûr, ce sont les sourires des jeunes de Fedasil.

Ensuite, il y a bien sûr l’équipe du CJD, les moments avec les permanents (même en dehors des activités ou des projets). Je sais que je suis toujours la bienvenue pour aller manger un midi avec eux, parler de tout et de rien…

Il y a aussi les moments avec les autres bénévoles ; comme les réunions de préparation, les réunions, l’organisation entre nous, les moments passés en festival avant/pendant/après, ce qu’on a fait aussi en dehors du CJD (comme aller donner à manger aux migrants du Parc Maximilien l’été passé).

Et finalement, le plaisir de pouvoir rencontrer d’autres personnes, d’autres projets lors des AG ou d’autres événements. Donc oui, beaucoup de moments qui motivent !

Pour synthétiser, je dirais que ce qui facilite mon investissement : c’est l’humain, la rencontre, le fait de ne jamais être seule. On réfléchit toujours tous ensemble et on innove tous ensemble.

 

 

* Citoyen Responsable Actif Critique et Solidaire